1. |
Le grain
03:01
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Y’a des grains de beauté dans le sable de la plage
De la peau de ton ventre
J’les ramasse
J’écarte les coquillages
J’me fais un sablier
Le temps passe
S’amoncèlent les images
Y’a un grain de folie dans ta tête
C’est un trou qui a la même forme que moi
Puis j’m’y rends
Quand il faut
Faire sortir un peu de bruit
De temps en temps
Comme il faut
J’ai d’la graine de voyou puis tu me dis que j’devrais pas
Mais j’l’arrose à tous les jours malgré tout
Malgré toi
Plus souvent qu’autrement je la noie
Je verse tout
Ou j’verse pas
Y’a un grain qui, des fois, se coince dans l’engrenage
Y’a des coins qui, des fois, sautent un tour de ménage
C’est O.K.
C’est même cool
Si y’a quelque chose qui grince ça se graisse
Si la couche est épaisse ça se rince
Si y’a quelque chose qui coince ou s’affaisse
On sort le niveau, la paire de pinces
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2. |
Buffet chinois
04:17
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J’décolle mes paupières d’un coup sec
J’perce la croûte avec
Une lame de soleil solvant
J’ai les yeux qui piquent
Et un point dans le dos
Le levé implique
De trouver les mots
La 40 a ronflé cette nuit
J’suis resté dans mon lit
Mon trou de taupe
Sur l’avenue d’Outremont
Je remonte à la surface
J’recompte les morsures
Face à la menace
Ma face se fissure
Je tangue entre le vide et le malaise
J’entends ma voisine qui baise
Mon proprio qui se presse
Des couvertes à la toilette
Qui me dégoute dans le front
Si j’ai soif je lève la tête
Je goûte à mon plafond
J’pinne mes pires idées
Sur mon lit babillard
Des photos sous-exposées
Qui me sourient dans le noir
À la vitesse d’un frôlement
J’me vide les deux poumons
Un immense relâchement
Accompagné d’un son
J’suis rouge sous le soleil
Je vibre de frissons
J’sors dehors pareil
Rejoindre la maison
Je trouve un numéro
Je signale
L’indicatif régional
J’me ravise aussitôt
Y’a un buffet chez moi
Y’a un buffet chinois
Y’a un but mais c’est quoi
Quand le buffet c’est toi
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3. |
Les bras d'une fille
04:56
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Y’a pas assez de chansons sur les gars qui aiment les filles
Y’a pas assez de chansons sur les gars qui pleurent
C’est tellement l’fun de pleurer dans les bras d’une fille
Aussi l’fun que ça peut l’être quand tu pleures
J’ai la poche pleine de p’tit change pis ça me l’prend tout pour te voir
Vu que t’habites loin
Pis j’ai peur
Que ça te dérange
Si demain
J’te quête une petite faveur
Parce que j’ai la poche pleine de linge pis il me reste plus assez de jetons
Pour la sécheuse
Si j’veux le laver
Pour pas sentir le singe
Pour te garder heureuse
Pour qu’tu veuilles me marier
Parce que j’ai la poche pleine de moi et je cherche à m’approcher de toi
Pour faire un nous
Un nouveau corps
Un hors-la-loi
Complètement fou
Ou juste sur les bords
J’ai la poche qui pend sous l’œil à c’t’heure
Que j’reste debout la nuit
Debout couché
Dans les bras de ma blonde
J’suis bien ici
J’veux pas bouger
Pas une seconde
Une rivière qui court sans bruit le soir
Clapotis ravalé
Entre deux rives douces
Elle suit son cours
Et trouve son lit
Au bout de la course
Dans le drap contour
T’es le rocher où la mer va s’buter
Pis tu ressembles à ma mère
Tant que l’érosion
Fera pas de ravages
Ça va tout être O.K.
Pis y’aura pas de question
Sur les tours de lavage
Mais le rocher où les mouettes vont chier
Se fait nettoyer par l’eau
C’t’un pas pire deal
À mon avis
Se rejoindre su’l quai
Parle-moi de ça
Un compromis
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4. |
C'est vrai
04:51
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J’suis plus le même, ça fait un bout
C’est vrai
Mais tu l’sais pas pis tu t’en criss
C’est vrai
T’as quand même sûrement un doute
C’est vrai
Mais t’y penses pas pis c’est pas triste
C’est vrai
J’suis encore à la même place
Dans un autre appartement
J’ai changé quelques fois de code postal
Mais pas encore de plan
Ma mère me dit qu’elle est fière de moi
J’la crois
Mais elle m’a aussi dit de me câlisser de ce que le monde pense de moi
J’suis plus pareil
Oui j’ai changé
J’sors dans les bars pour danser
Moi qui dans le temps était si statique
J’me brasse su’l stage aux Foufounes Électriques
J’ai jamais voyagé bien loin
C’est vrai
J’en ai jamais ressenti le besoin
C’est vrai
J’suis toujours resté où j’étais bien
C’est vrai
Pis jusqu’à c’t’heure je regrette rien
Pis c’est vrai
La peur de me perdre m’a jamais découragé de m’en aller
Moi j’ai toujours backé devant la peur de me retrouver
Y’a des affaires qui font mal et d’autres qu’on veut pas savoir
Mais même c’qu’on sait pas peut faire mal
On peut pas tout avoir
J’imagines que je dois avoir un pattern
Mes blondes ont toujours le même défaut
Ce défaut-là a mon nom pis mes peurs
C’est moi qui est toujours la goutte de trop
Entre toi et moi, j’ai pas changé
C’pas vrai
C’est juste plus dur de m’endormir
C’est tout
C’est tout autour qui est plus pareil
Du tout
Et même si je cours, je me fais retenir
C’est vrai
C’est moi qui a barré la porte derrière toi quand t’es sortie
Pis ça a pris un petit bout mais j’me rends compte que c’est moi qui est pris
Pris avec moi à l’intérieur avec le ménage à faire
Redécouvrir toutes mes erreurs en soufflant la poussière
Le bonheur c’est un mot qui a perdu tout son sens
Il veut plus rien dire à force d’avoir trop été dit
Mais de croire que c’est un mot
C’est une erreur immense
Quand au fond le bonheur c’est juste une manière de dire oui
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Patrick Bourdon Montreal, Québec
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